lundi 23 mars 2020

Consigne proposée par Coumarine



 (tableau S. Dali)

Elle est comme nous.
Elle est à sa fenêtre.
Que souhaite-t-elle ?
Que pense-t-elle ?
Comme nous est-elle confinée, prisonnière, recluse ? 
Dites lundi ce que vous pensez à partir de cette toile de Salvador Dali.

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Ce texte m’a été transmis par un couple d’amis naturalistes.  Je vous le transmets.  Ne suis pas capable d’écrire aussi bien, alors, voici :

C'était en mars 2020
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.

C'était en mars 2020
Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt, il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.

C'était en mars 2020
Les gens ont été mis en confinement pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion, ni repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chanter sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d'autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s'était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.
Mais le printemps ne savait pas. Les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.

Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à la télé : le virus avait perdu.  Les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques, ni gants.
Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.
Voilà, cher océan, ce que je voulais te raconter.

Elle est comme nous, elle pense que COVID-19 passera, comme tout le reste.  L'impermanence.
Cependant, elle souhaite une prise de conscience généralisée, avant que l'amnésie prenne la place du virus et gèle encore la mémoire du passé.

4 commentaires:

  1. Oui, une prise de conscience de la part de ceux qui n'ont pas encore compris que tout le monde était concerné et qu'il fallait qu'il sorte de leur petit égoïsme et de leur petite vie autocentrée.

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  2. Merci, Françoise ! Un petit mot fait plaisir et réconforte. J'ai le sacrum grippé depuis le 7 mars; mon petit mari a un zona depuis le 15 mars mais il dit qu'il va mieux depuis ce matin (joie partagée). Heureusement, notre fille est ici pour nous aider et c'est énorme ! Le soleil luit, le printemps est bien installé : lumière d'équinoxe et chants de la Nature ... Hum, que c'est bon, au jardin. Prends grand soin de Toi !!!

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  3. euh Filo... ce n'est pas moi qui propose les consignes d'écriture du lundi; C'est Le-Goût-des-autres...
    J'ai comme beaucoup participé et écrit sur cette belle toile de Dali!
    Tu peux évidemment participer : faut juste regarder sur le site de Le Gout le vendredi et mettre ton texte programmé pour le lundi (sur ton blog) et enfin signaler au Gout que tu as écrit aussi, avec le lien vers ton blog
    (suis-je claire?)
    Bises à toi

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    1. Ah, bon. OK, je vais aller voir sur : Le-Goût-des-autres. Bises à Toi aussi, tout un panier.

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